En Occident, le tatouage est devenu une forme d’expression artistique et personnelle. Cependant, au Japon, cette pratique est encore considérée comme taboue. De même, la mode y joue un rôle crucial, avec des courants uniques comme le style Lolita qui reflètent les nuances complexes de la culture japonaise.
Sommaire
Le tabou du tatouage au Japon
Au Japon, la perception du tatouage est teintée par une histoire de criminalité et d’appartenance à un clan, ce qui a conduit à un tabou persistant. Les hommes tatoués au Japon sont souvent associés aux Yakuza, l’équivalent japonais de la mafia.
Les tatouages traditionnels japonais, appelés irezumi, n’étaient pas simplement des œuvres d’art. Ils servaient de marqueurs d’identité, souvent utilisés par les criminels pour indiquer leur appartenance à un clan. Les tatouages, loin d’être de simples décisions esthétiques, étaient perçus comme des marques d’infamie, associées à la délinquance et à la marginalité.
Au-delà de l’histoire, le tabou des tatouages persiste dans les normes sociales contemporaines. Le tatouage au Japon est considéré comme une violation du nihon, un concept qui prône le respect de la pureté et de la propreté du corps. Pour de nombreux Japonais, marquer indélébilement leur corps est perçu comme une transgression.
Les tatouages et l’art japonais
Malgré ce tabou, l’art du tatouage japonais est mondialement reconnu pour son esthétisme et sa symbolique. Les motifs traditionnels japonais comme la carpe koi, symbole de persévérance et de courage, ou les fleurs de cerisier, qui représentent la beauté éphémère de la vie, sont très populaires. Le tatouage japonais est une forme d’art complexe et riche, qui mêle histoire, symbolique et esthétisme.
La mode Lolita, un autre visage du Japon
Tout comme le tatouage, la mode Lolita est un autre aspect de la culture japonaise qui reflète son unicité. Le style Lolita est une sous-culture de la mode japonaise qui a émergé dans les années 1980 et prend ses racines dans la période rococo et victorienne.
Il existe plusieurs variations du style Lolita, parmi lesquelles le sweet Lolita, caractérisé par des robes pastel ornées de dentelle et de rubans, et le gothic Lolita, qui mélange l’esthétisme Lolita avec des éléments de la mode gothique. Des marques comme Angelic Pretty et Baby, The Stars Shine Bright sont des références dans cet univers.
Malgré son nom, la mode Lolita n’a rien à voir avec le roman de Vladimir Nabokov. Les Lolitas cherchent à incarner une certaine innocence et élégance, loin de toute connotation sexuelle. Ce mouvement est avant tout une manière pour les Lolitas d’exprimer leur individualité et leur créativité.
En conclusion : entre tradition et modernité
Le Japon est un pays de contrastes, où tradition et modernité se côtoient. Le tatouage y est toujours perçu comme un tabou, malgré sa reconnaissance en tant que forme d’art à part entière. Parallèlement, la mode Lolita, avec ses robes extravagantes et son esthétisme unique, montre un visage différent du Japon, plus audacieux et créatif.
Il serait réducteur de juger la culture japonaise à travers le seul prisme du tatouage ou de la mode. Ces deux éléments ne sont que des reflets d’une culture complexe et riche, où chaque détail a son importance. Alors, la prochaine fois que vous verrez un tatouage traditionnel japonais ou une Lolita dans ses robes élégantes, souvenez-vous de l’histoire et de la symbolique qui se cachent derrière.